un peu d’humour ... pour venir dans nos clubs !!

jeudi 11 août 2005, par DDTM

Vos commentaires

  • Le 11 août 2005 à 10:43, par DDTM En réponse à : un peu d’humour ... pour venir dans nos clubs !!

    Dans la plupart des clubs, tu trouveras sans trop de difficulté des êtres humains civilisés parlant couramment français. Cependant, il peut arriver que des indigènes utilisent avec toi des mots étranges, introuvables dans un dictionnaire académique. Fort heureusement, ils ne sont pas nombreux et donc faciles à apprendre. En voici quelques-uns, accompagnés de leur traduction.
     téklacékombien ? Bonjour, comment allez-vous ?
     onféunblitz ? Soyez le bienvenu, cher monsieur. Je vous en prie, accrochez votre manteau, prenez donc une chaise. Thé, café ? Nous avons aussi des biscuits sur le plateau, là. Que pensez-vous de l’actualité ? Le temps se rafraîchit, n’est-ce pas... Voici un échiquier, que diriez-vous d’une partie ?
     tufékoidimanch ? La personne qui devait jouer au quatrième échiquier lors de la compétition par équipe, dimanche prochain, m’a cordialement fait part de son impossibilité de venir. C’est également le cas de celles qui devaient jouer aux premier, deuxième et troisième échiquiers. Mais j’y pense, peut-être n’aviez-vous justement rien prévu pour ce jour-là ?

    Dans les clubs d’échecs, certaines phrases de la vie quotidienne prennent une signification différente. Aussi convient-il de prêter une oreille attentive, par exemple :
      j’ai un problème  : il arrive assez souvent que de gens le disent, sans pour autant avoir l’air particulièrement malheureux. On notera la solidarité dont font preuve les autres joueurs en de tels cas, en se regroupant autour de sa table.
     on tourne ? : non, le joueur d’échecs ne recherche pas une orientation particulière pour exercer son activité. D’ailleurs si on te dit ça, il y a des chances pour que derrière toi il n’y ait rien de plus exotique qu’un autre joueur.
     oh non, pas une Française ! : il y a souvent peu de femmes dans les clubs, et l’arrivée de l’une d’entre elles peut donc provoquer des réactions. Toutefois, c’est rarement dû à leur nationalité.

    Pour savoir à qui tu as affaire, il faut connaître un minimum de zoologie échiquéenne. Ainsi, parmi les personnages que tu peux rencontrer, figurent :
     le bon : tout gentil, tout calme, il déplace ses pièces de façon à avoir une position qui lui plaît. L’efficacité de la chose est, chez lui, secondaire. Si l’envie t’en prend, tu peux t’amuser à lui planter un Fxh7+ : c’est rigolo de voir quelqu’un devenir violet.
     la brute  : tu n’as même pas eu le temps de dire ouf, il t’a déjà planté un sacrifice. Ce type de joueur ne vit que pour une chose : l’attaque. Pour en venir à bout, plutôt que chercher à dire "ouf" (quelle drôle d’idée d’ailleurs ?!), soumets-le à la torture : échange les dames. Je sais, c’est cruel, mais vois-tu, les échecs ne sont pas pour les mauviettes.
     le truand  : le genre contre qui tu as une bonne position, et qui te sort une arnaque de derrière les fagots. Alors là, pas de remède miracle, il faut se méfier et bien calculer son coup. Prends-en de la graine, car à truand, truand et demi...
     l’ouvreur : il a calculé le nombre de séquences de coups possibles à partir de la position initiale jusqu’à la profondeur 5, et trouve que ça lui suffit : du coup, il ne voit pas l’utilité d’aller au-delà. Si on écrivait un livre avec ses connaissances échiquéennes, le résultat ressemblerait à un annuaire. Pour l’épaisseur, et aussi pour le nombre de noms propres. En général, la partie cesse de l’intéresser quand elle dévie de Philidor-Fischer, Olympus Mons 3009.
     le finaliste  : il s’est aperçu qu’on peut faire des choses terriblement vicieuses avec 5 pièces, et a donc du mal à voir à quoi peuvent bien servir les autres. Lorsqu’un finaliste joue contre une brute, on ne se donne pas la peine de noter le résultat, le nombre de coups suffit.

    Ce n’est là, bien entendu, qu’un petit extrait, et bien d’autres joueurs t’attendent dans le club de ton choix, alors n’hésite pas à partager ton expérience...

  • Le 11 août 2005 à 11:00, par Romain Lacroix En réponse à : Re : un peu d’humour ... pour venir dans nos clubs !!

    DDTM

    Pour savoir à qui tu as affaire, il faut connaître un minimum de zoologie échiquéenne. Ainsi, parmi les personnages que tu peux rencontrer, figurent :
     le bon : tout gentil, tout calme, il déplace ses pièces de façon à avoir une position qui lui plaît. L’efficacité de la chose est, chez lui, secondaire. Si l’envie t’en prend, tu peux t’amuser à lui planter un Fxh7+ : c’est rigolo de voir quelqu’un devenir violet.
     la brute  : tu n’as même pas eu le temps de dire ouf, il t’a déjà planté un sacrifice. Ce type de joueur ne vit que pour une chose : l’attaque. Pour en venir à bout, plutôt que chercher à dire "ouf" (quelle drôle d’idée d’ailleurs ?!), soumets-le à la torture : échange les dames. Je sais, c’est cruel, mais vois-tu, les échecs ne sont pas pour les mauviettes.
     le truand  : le genre contre qui tu as une bonne position, et qui te sort une arnaque de derrière les fagots. Alors là, pas de remède miracle, il faut se méfier et bien calculer son coup. Prends-en de la graine, car à truand, truand et demi...
     l’ouvreur : il a calculé le nombre de séquences de coups possibles à partir de la position initiale jusqu’à la profondeur 5, et trouve que ça lui suffit : du coup, il ne voit pas l’utilité d’aller au-delà. Si on écrivait un livre avec ses connaissances échiquéennes, le résultat ressemblerait à un annuaire. Pour l’épaisseur, et aussi pour le nombre de noms propres. En général, la partie cesse de l’intéresser quand elle dévie de Philidor-Fischer, Olympus Mons 3009.
     le finaliste  : il s’est aperçu qu’on peut faire des choses terriblement vicieuses avec 5 pièces, et a donc du mal à voir à quoi peuvent bien servir les autres. Lorsqu’un finaliste joue contre une brute, on ne se donne pas la peine de noter le résultat, le nombre de coups suffit.

    Ce n’est là, bien entendu, qu’un petit extrait, et bien d’autres joueurs t’attendent dans le club de ton choix, alors n’hésite pas à partager ton expérience...

     😄  😄
    Maintenant, il faut placer un nom sur chacuns des personnages !
    bon, je commence facile : Likidator brute..., quoique parfois truand !  😉  😄

    a vous...
     😎

  • Le 11 août 2005 à 12:30, par Christophe Canivet

    j’ai même été très "bon" cet été  😳

  • Le 11 août 2005 à 16:10, par Thierry Scandella

    complètons le dictionnaire !

    lors du tournoi de st affrique j’ai entendu pas mal de vocabulaire de tournoi, par exemple :

    késtafé  ? : tiens, bonjour, comment s’est passé votre dernière partie ?

    tujou-unkoi ?  : quel est votre prochain adversaire ?

  • Le 11 août 2005 à 18:14, par Frédéric Rivière

    likidator

    j’ai même été très "bon" cet été  😳

    Je sais pas, mais en tout cas tu as bien [url=http://laurentcatala.free.fr/?d=echecs/opencondom2005/&include=img&filename=LiquidatorQuiReflechit.JPG&id=35#toimg]réfléchi[/url] à condom !!

  • Le 11 août 2005 à 21:26, par Axel Prieur En réponse à : Re : un peu d’humour ... pour venir dans nos clubs !!

    Romain LACROIX
    DDTM

    Pour savoir à qui tu as affaire, il faut connaître un minimum de zoologie échiquéenne. Ainsi, parmi les personnages que tu peux rencontrer, figurent :
     le bon : tout gentil, tout calme, il déplace ses pièces de façon à avoir une position qui lui plaît. L’efficacité de la chose est, chez lui, secondaire. Si l’envie t’en prend, tu peux t’amuser à lui planter un Fxh7+ : c’est rigolo de voir quelqu’un devenir violet.
     la brute  : tu n’as même pas eu le temps de dire ouf, il t’a déjà planté un sacrifice. Ce type de joueur ne vit que pour une chose : l’attaque. Pour en venir à bout, plutôt que chercher à dire "ouf" (quelle drôle d’idée d’ailleurs ?!), soumets-le à la torture : échange les dames. Je sais, c’est cruel, mais vois-tu, les échecs ne sont pas pour les mauviettes.
     le truand  : le genre contre qui tu as une bonne position, et qui te sort une arnaque de derrière les fagots. Alors là, pas de remède miracle, il faut se méfier et bien calculer son coup. Prends-en de la graine, car à truand, truand et demi...
     l’ouvreur : il a calculé le nombre de séquences de coups possibles à partir de la position initiale jusqu’à la profondeur 5, et trouve que ça lui suffit : du coup, il ne voit pas l’utilité d’aller au-delà. Si on écrivait un livre avec ses connaissances échiquéennes, le résultat ressemblerait à un annuaire. Pour l’épaisseur, et aussi pour le nombre de noms propres. En général, la partie cesse de l’intéresser quand elle dévie de Philidor-Fischer, Olympus Mons 3009.
     le finaliste  : il s’est aperçu qu’on peut faire des choses terriblement vicieuses avec 5 pièces, et a donc du mal à voir à quoi peuvent bien servir les autres. Lorsqu’un finaliste joue contre une brute, on ne se donne pas la peine de noter le résultat, le nombre de coups suffit.

    Ce n’est là, bien entendu, qu’un petit extrait, et bien d’autres joueurs t’attendent dans le club de ton choix, alors n’hésite pas à partager ton expérience...

     😄  😄
    Maintenant, il faut placer un nom sur chacuns des personnages !
    bon, je commence facile : Likidator brute..., quoique parfois truand !  😉  😄

    a vous...
     😎

    L’ouvreur : Olivier Lavolé... Ceux qui le connaissent savent.

  • Le 26 août 2005 à 00:29, par ALICIA BLESING

    J`aime bien le style de la brute et du truand  😄

  • Le 12 septembre 2005 à 20:19, par DDTM En réponse à : Une lecture instructive !!!

    "Un ouvrage hilarant sur les Echecs"... "à offrir ou à lire en cachette", vient de paraître, rédigé par Patrick Legrand, un bon joueur amateur et observateur impitoyable de ses congénères. Les manies et rituels des joueurs de tous âges, les petits génies, les arbitres et tricheurs, l’ouvrage, "Des Fous et des Rois", pour 13 euros, est disponible chez Variantes, au Damier de l’Opéra et chez l’auteur ( pl25 chez free.fr ). Présentation chez l’éditeur : http://www.lesomnambule.be/cat_desfous.htm .