Débat sur la nulle par consentement mutuel ...suite

mardi 17 juillet 2007, par DDTM DDTM

Vos commentaires

  • Le 17 juillet 2007 à 16:45, par DDTM DDTM En réponse à : Débat sur la nulle par consentement mutuel ...suite

    Edit JC :
    Suite du débat commencé sur ce fil :
    http://www.lmpe.org/forum/viewtopic.php?t=1675&postdays=0&postorder=asc&start=0

    Revenons un peu sur le tournoi ... et certaines parties qui se sont achevées rapidement !

    Suite au sondage sur le Forum qui a amené la suspension de l’obligation de jouer 30 coups avant de pouvoir proposer la nulle à son adversaire, est-ce que les joueurs présents qui ont vu ces nulles rapides n’ont-ils pas regreté l’absence de cette restriction dans le règlement 2007 ?

    Hum, je sens que cela risque de relancer ce post
     😎

  • Le 17 juillet 2007 à 17:11, par José Piat

    Dominique

    et certaines parties qui se sont achevées rapidement !

    Fais rien qu’à copier ce Dominique.

    Je ne sais pas qui c’est, mais il y a quelque chose d’indéfinissable dans son style qui évoque chez moi de façon confuse un certain DDTM de sinistre mémoire.  😄

  • Le 17 juillet 2007 à 17:19, par Lucas Muratet

    Dominique

    Suite au sondage sur le Forum qui a amené la suspension de l’obligation de jouer 30 coups avant de pouvoir proposer la nulle à son adversaire, est-ce que les joueurs présents qui ont vu ces nulles rapides n’ont-ils pas regreté l’absence de cette restriction dans le règlement 2007 ?

    Non ! j’ai bien été content de pouvoir faire une nulle rapide contre mon collegue de chambre

  • Le 17 juillet 2007 à 17:45, par Philippe Rich

    Dominique

    Suite au sondage sur le Forum qui a amené la suspension de l’obligation de jouer 30 coups avant de pouvoir proposer la nulle à son adversaire, est-ce que les joueurs présents qui ont vu ces nulles rapides n’ont-ils pas regreté l’absence de cette restriction dans le règlement 2007 ?

    Oui, heureusement que l’obligation a été levée sinon on aurait vu 2 joueurs obligés de jouer des coups ridicules alors que tous les 2 visaient le 1/2 point synonyme de norme, que personne n’a été lésé par cette nulle et que tous les joueurs de Midi-Pyrénées espéraient cet heureux dénouement.

    Philippe

  • Le 17 juillet 2007 à 20:14, par Loïc Pastorelli

    surtout moi, vu que je partageais leur chambre !  😄
     😎

  • Le 17 juillet 2007 à 20:41, par DDTM DDTM

    Imaginons que les parties du tournoi de MI et les premières tables de l’Open A aient été retransmises sur le Net, qu’aurais-tu vu Philippe, samedi matin à 9h05, alors que tu aurais fait l’effort de te lever pour suivre la fin du tournoi ?
    Rien, nada .... ou presque.

    Sans restriction, il me parait aussi normal que les 2 premiers échiquiers de l’Open A ainsi que les 2 échiquiers du tournoi de MI concerné par les normes et la tête du tournoi fassent des nulles rapides mais l’organisateur aurait pu les "forcer" à se dépenser un peu en jouant de véritables parties.
    Personnellement, j’aurais trouvé les normes de Ludovic et d’Andréas plus belles après une partie d’échecs entre les deux. Les coups ridicules, ils les ont fait samedi, devant l’échiquier, en qq minutes !

  • Le 17 juillet 2007 à 20:53, par Ludovic Lejarre

    Ca va paraitre étrange mais je suis assez d’accord avec Dominique sur le fait que nos normes auraient eu plus de saveur en jouant à fond nos 2 dernières parties.
    Seulement, difficile de faire autrement que de courtes nulles pour assurer un tel enjeu.
    Et après tout, on s’est bien battu pendant les 7 premières rondes, si on avait fait nos 2 courtes nulles avant, on n’en parlerait pas !
    Les circonstances (se jouer à la dernière ronde et la nulle nous assurant la norme à tous les 2) ont fait que ça s’est passé ainsi, et ça aurait été le cas pour la plupart des joueurs confrontés à cette situation.

  • Le 17 juillet 2007 à 21:13, par Axel Prieur

    Me concernant, à la ronde 7 j’ai fait une nulle au bout de 17 coups. Mais c’était une partie compliquée (enfin pour les 1700-1800 que nous étions pour mon adversaire et moi) et il nous restait seulement 20 minutes chacun pour les 23 coups restants.

  • Le 17 juillet 2007 à 21:25, par DDTM DDTM

    axel prieur

    Me concernant, à la ronde 7 j’ai fait une nulle au bout de 17 coups. Mais c’était une partie compliquée (enfin pour les 1700-1800 que nous étions pour mon adversaire et moi) et il nous restait seulement 20 minutes chacun pour les 23 coups restants.

    Hum Axel, je me souviens d’une partie où tu aurais bien aimé faire nulle mais le mat est arrivé en 16 coups  😄

    Sinon, s’il te restait 23 coups à faire, cela correspond à plus de 11mn d’ajout en Fischer soit finalement 30mn.

    Mais ton argument se tient, pourquoi "gacher" sa reflexion par un manque de temps pour arriver au contrôle quand on peut avoir la nulle ?

    J’ai encore un argument d’arbitre : plus il y a des nulles rapides par consentement mutuel, moins il y a de risques de pb sur des parties, c’est encore plus cool !!

    On peut aussi améliorer la proposition d’encadrement :
    "30 coups ou 3h de jeu"

  • Le 17 juillet 2007 à 21:47, par Loïc Pastorelli

    " ceux qui renoncent à la liberté pour un peu plus de sécurité ne meritent ni l’un ni l’autre et perdront les deux ! "
    Benjamin Franklin
     😎

  • Le 17 juillet 2007 à 22:32, par JC CARPENTIER

    Pourquoi le joueur irait dans le sens inverse de son intérêt ?
    L’objectif de Ludovic et Andréas était d’obtenir 6 points dans ce tournoi . Ils ont joués de façon à atteindre cet objectif . Pourquoi seraient ils à blâmer par le fait qu’ils n’ont pas été dans l’intérêt d’une "pseudo" combativité ?

    Blâmer le système plutôt que les joueurs serait plus intelligent .

    Quand les championnats de foot comptabilisaient la victoire à 2 pts , la nulle à 1 et la défaite à 0 et que l’interêt des matches allait décroissant , que s’est il alors passé ?
    A t-on fixé un nombre minimum de buts à atteindre dans le match ? A t-on rallongé le temps de jeu ?
    Non , on a valorisé la victoire et par là même la combativité en fixant un gain avec 3 points .

    Faisons le parallèle avec le tournoi de MI .
    Norme à 6/9 soit 2/3 des points .
    Mettons la victoire à 3 pts
    La norme s’obtient alors à 18 pts/27 ( Toujours 2/3 des pts ) .

    Résultat final :
    1° Cioara 16 pts
    2 et 3° Ludovic et Andréas avec 15 pts

    Zut , il manque 3 points  🙄

    Croyez vous que Ludovic et Andréas auraient "gérés" leurs tournois de la même façon ?
    Alors on pourra toujours me dire que certaines nulles valent plus que beaucoup de victoires mais le système qui voudrait que les joueurs fassent semblant d’être combatif est d’une hypocrisie navrante .

    Pour les tournois au système suisse , les 3 pts pour la victoire est peut être moins adaptée mais ce serait toujours mieux que de prendre l’arbitre , les joueurs et les spectateurs pour des hypocrites .

  • Le 17 juillet 2007 à 22:48, par DDTM DDTM

    Qui parle de blâmer les joueurs ?
    Pas moi, ils ont bien raison de se fixer des objectifs ... et d’y parvenir !

    Encadrer la nulle par consentement mutuel, franchement, c’est qqch qui peut rendre la vie impossible aux arbitres, ce ne sont pas eux les demandeurs, je le répête, une ronde 9 qui terminerait plus rapidement, c’est tout benef

    Là où le bas blesse, c’est vis-à-vis de l’organisateur et du spectacle que certains peuvent attendre ou espérer (présence d’officiels, de sponsors, de spectateurs payants, etc ...)

    L’hypocrisie actelle, c’est laisser faire des nulles sans réel combat sur l’échecs car les 2 joueurs sont d’accord et qu’ils le peuvent facilement.
    Compliquer la chose, c’est à coup sûr limiter les nulles sans combat mais cela ne règle pas les cas les pires .....

    Prenons le cas de 2 camarades de clubs qui s’affrontent en tournoi actuellement :
     en cadence lente, ils vont certainement faire une nulle rapide, pestant que l’arbitre ait pu les apparier ensemble
     en cadence rapide, estimant que la partie est moins importante, ils vont jouer un peu plus .. et peut-être même jusqu’au bout -ok, ils se connaissent bien et le résultat risque d’être une nulle aussi si leurs niveaux sont voisins !

    La proposition de nulle n’est-elle pas causée aussi par l’importance que nous donnons au classement ?

  • Le 17 juillet 2007 à 22:52, par JC CARPENTIER

    PtitLu

    Ca va paraitre étrange mais je suis assez d’accord avec Dominique sur le fait que nos normes auraient eu plus de saveur en jouant à fond nos 2 dernières parties.
    Seulement, difficile de faire autrement que de courtes nulles pour assurer un tel enjeu.

    Avec la norme à 18/27 ( victoire à 3 pts ) il aurait fallu combattre et par là même prendre des risques mais au moins pas de culpabilité d’avoir fui une partie du combat .
    Tu t’es donné les moyens d’obtenir ton objectif donc pas de remords à avoir .
    Félicitations pour la norme méritée

  • Le 17 juillet 2007 à 23:03, par JC CARPENTIER

    Dominique

    Qui parle de blâmer les joueurs ?
    Pas moi, ils ont bien raison de se fixer des objectifs ... et d’y parvenir !

    Encadrer la nulle par consentement mutuel, franchement, c’est qqch qui peut rendre la vie impossible aux arbitres, ce ne sont pas eux les demandeurs, je le répête, une ronde 9 qui terminerait plus rapidement, c’est tout benef

    Tu n’étais pas visé . Les arbitres sont les premiers a être pris pour des imbéciles avec cette disposition

    Dominique

    L’hypocrisie actelle, c’est laisser faire des nulles sans réel combat sur l’échecs car les 2 joueurs sont d’accord et qu’ils le peuvent facilement.
    Compliquer la chose, c’est à coup sûr limiter les nulles sans combat mais cela ne règle pas les cas les pires .....

    D’accord sur le même constat et sur le fait d’enrayer les nulles de courtoisie mais on met du mercure au chrome sur la jambe de bois .

    Dominique

    La proposition de nulle n’est-elle pas causée aussi par l’importance que nous donnons au classement ?

    Une proposition pour valoriser autre chose ?

  • Le 18 juillet 2007 à 06:06, par Lucas Muratet

    Y a un concours d’idioties sur ce sujet ?  😳
    Non mais à des moments je me le demande !
    (c’est pas la peine de me crier dessus)

  • Le 18 juillet 2007 à 08:17, par JC CARPENTIER

    ça te réussit pas de te lever de bonne heure .
    Hormis le fait que je vise le podium des idioties , tu as quelque chose à proposer ou tu t’abstiens de peur de prendre la 1ère place du concours ?
    T’as vu j’ai pas crié  😉

  • Le 18 juillet 2007 à 09:16, par DDTM DDTM

    "30 coups ou 3h de jeu" quels avantages ?
     pousse les joueurs à un vrai combat, une vraie partie.
    Une position équilibrée en 15 coup, c’est faisable par la plupart d’entre nous... qu’elle le soit après 30 coups, c’est moins évident, il suffit d’essayer à votre prochaine séance dans votre club !
     fait jouer les joueurs
    C’est quand même la base ! Si l’on vient faire des nulles en 10 coups, l’on n’est pas satisfait de sa ronde et cela se comprend, alors jouons !!
     contenter l’organisateur qui voit ainsi sa salle de jeu rempli aux moments stratégiques et non à moitié vide
     n’enlève pas au joueur le bénéfice d’une réflexion complexe dispendieuse de temps, il pourra proposer nulle

    quels inconvénients ?
     supprimer la liberté d’un joueur de faie une ronde "gratuite", sans réléchir un peu, contre son meilleur camarade de club par exemple.
    Est-ce si liberticide ?

  • Le 18 juillet 2007 à 10:07, par JC CARPENTIER

    Dominique

    quels inconvénients ?
     supprimer la liberté d’un joueur de faie une ronde "gratuite", sans réléchir un peu, contre son meilleur camarade de club par exemple.
    Est-ce si liberticide ?

    Le problème est que le système "30 coups ou 3h de jeu" est facilement contournable pour 2 joueurs qui sont décidés à faire nulle rapidement .
    Il existe bon nombre de variantes qui amènent une répétition de position comme celle dans l’Espagnole par exemple :
    1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Fb5 a6 4.Fa4 Cf6 5.O-O Fe7 6.Te1 b5 7.Fb3 O-O 8.c3 Te8 9.Cg5 Tf8 10.Cf3 Te8 11.Cg5 Tf8 .
    Arbitre en jouant 12.Cf3 la position va se répéter pour la 3ème fois .

    C’est en ce sens que je trouve que l’on ne résoud pas le problème des nulles de salon

  • Le 18 juillet 2007 à 11:00, par Lucas Muratet

    JC Carpentier

    Il existe bon nombre de variantes qui amènent une répétition de position comme celle dans l’Espagnole par exemple :
    1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Fb5 a6 4.Fa4 Cf6 5.O-O Fe7 6.Te1 b5 7.Fb3 O-O 8.c3 Te8 9.Cg5 Tf8 10.Cf3 Te8 11.Cg5 Tf8 .
    Arbitre en jouant 12.Cf3 la position va se répéter pour la 3ème fois .

    Merci ! j’avais plus d’inspiration  😳

  • Le 18 juillet 2007 à 11:13, par José Piat

    Vous faites du FE ?  😄

  • Le 18 juillet 2007 à 11:14, par Loïc Pastorelli

    je ne comprends meme pas que l’on puisse se demander si c’est liberticide !? de plus le nombre d’adherents de la fede est actuellement en baisse ; peut etre serait-il sage de se demander pourquoi ?
     😎

  • Le 18 juillet 2007 à 11:31, par Laurent Casella

    Pourquoi pas un grand référendum, ouvert à tous les licenciés ?  😄  😄

    "Pour ou contre l’obligation de jouer au moins 30 coups".

    Résultat assuré...

    Mais bon, comme ça a l’air d’une marotte à la fédé, on n’a pas fini d’entendre dire que la nulle, c’est sale.

    Maintenant, quand on valorisera le résultat (un prix par catégorie, ou une structuration des prix qui valorise le résultat, la victoire à 3 points, etc...), il semble légitime de penser que pour aller les chercher, ces prix, il faudra scorer.

    Mais bon, oh mon dieu, ça veut dire qu’il n’y aura plus de forts joueurs etc...
    Que les gens qui se déplacent pour un prix quasi assuré ne viendront plus, qu’il faudra pré-payer les MI/GMI pour s’assurer de leur participation, etc...
    Que ceux qui bouffent à la gamelle feront la tête...

    Mais pourquoi se pencher sur des questions bassement matérielles, alors qu’on a un sujet marketing en or.

    Allez, tous en coeur :

    La nulle, c’est pas bien !
    La nulle, c’est caca !
    Tout mais pas ça !
    On veut du combat !

  • Le 18 juillet 2007 à 11:40, par Lucas Muratet

    lolo

    La nulle, c’est pas bien !
    La nulle, c’est caca !
    Tout mais pas ça !
    On veut du combat !

    Moi j’ai un autre truc qui est plus court ... et moins poétique
    "Tous au POKER !!!!"

    Jusqu’à qu’ils interdisent les nulles au poker aussi 😛 ! Dans ce cas on se mettra au Monopoly... mais au moins on est sûr que ca arrivera pas !
    Bon après tout certains joueurs d’echecs seront content, ils se seront débarassés de tous ceux qui sont en désaccord avec eux... Ouai bon il restera plus grand monde d’accord, mais au moins ils retrouveront le sourire. Et pour le spectacle qu’ils demandaient tant, rien de mieux qu’un bon match de catch.

  • Le 18 juillet 2007 à 11:46, par Laurent Casella

    lucas muratet

    Et pour le spectacle qu’ils demandaient tant, rien de mieux qu’un bon match de catch.

    Dans la boue, avec des filles en maillot microscopique ??

    Pas bête !
    Tu montes ça à la dernière ronde, sur l’estrade. Ca attire le public  😉

    Et t’as le droit d’aller faire un match de catch avec ces demoiselles si tu joues plus de 30 coups  😄

    Tant qu’à faire, au poker, obligation à tous de partir all-in à chaque donne.
    Ca va saigner !

  • Le 18 juillet 2007 à 13:01, par Philippe Rich

    Moi, l’an dernier, j’avais proposé de coupler un tournoi d’échecs avec Intervilles ; les parties se dérouleraient au milieu des vachettes en colère : spectacle assuré !

  • Le 18 juillet 2007 à 19:40, par Louis Beaurain

    je viens de rentrer chez moi après 3 jours d’abscence. J’étais plutôt partisant du refus des nulles avant 30 coups, n’étant pas un imbécile (merci de ne pas me contredire sur ce point) j’ai changé d’avis.
    Il aurait été très hypocrite et très facile de la part d’Andréas et de Ludovic de faire semblant de jouer, leur combativité n’est pas remise en cause. Tous les joueurs du tournoi de Maitres se sont livré à fond à l’image de Tom qui l’a payé cher.
    Ce qui est valable pour eux étant valable pour tous, si on veut limiter les nulles il faudra envisager un autre système, ok avec JC pourquoi pas la victoire à 3 pts.
    Autre argument donné par Emmanuel Bricard, les joueurs payent pour jouer, s’ils veulent faire nulle la décision leur appartient.

  • Le 18 juillet 2007 à 19:55, par José Piat

    [quote="louis.beaurain"]...ne pas me contredire sur ce point...

    Halte à l’autoritarisme.

    Le forum doit rester un lieu où le débat doit s’ouvrir et toutes les opinions doivent pouvoir s’exprimer, mince, alors...  😄

  • Le 18 juillet 2007 à 21:40, par DDTM DDTM

    [quote="louis.beaurain"]
    Ce qui est valable pour eux étant valable pour tous, .
    Heureux que tu sois sorti après si peu de temps ... Ils n’ont pas pu te garder, c’est ca !!!
    Le cas des joueurs qui recherchent une norme n’est pas le même que celui de l’ensemble des joueurs.
    Les nulles en moins de 5mn sur les 2 premiers échiquiers de l’open A a condamné certains joueurs qui alors n’avaient plus d’espoirs de rentrer dans les prix.
    [quote="louis.beaurain"]
    Autre argument donné par Emmanuel Bricard, les joueurs payent pour jouer, s’ils veulent faire nulle la décision leur appartient.
    Poussons un peu le raisonnement, le chemin entre payer pour jouer et acheter une partie n’est pas long  😎
    Ah oui, on n’est pas au poker  😄

  • Le 18 juillet 2007 à 22:46, par JC CARPENTIER

    [quote="louis.beaurain"]je viens de rentrer chez moi après 3 jours d’abscence. Content de te relire 😉

    [quote="louis.beaurain"] si on veut limiter les nulles il faudra envisager un autre système .

    Tout à fait !
    Je ne prétend pas que la victoire à 3 pts est la panacée et qu’elle résoudra les "non-combats" mais disons qu’elle peut les diminuer .
    Il existe peut être d’autres solutions d’ailleurs .
    De toute façon , avant qu’une action soit engagée dans ce sens au niveau des instances internationales et nationales , la nulle de salon a encore de beaux jours devant elle .

  • Le 19 juillet 2007 à 01:29, par Laurent Casella

    Dominique

    Poussons un peu le raisonnement, le chemin entre payer pour jouer et acheter une partie n’est pas long  😎
    Ah oui, on n’est pas au poker  😄

    Encore une fois, l’amalgame entre faire une nulle parce que j’estime que ce résultat me convient et tricherie ?
    A force, ça finira bien par convaincre  🙄

  • Le 19 juillet 2007 à 13:18, par DDTM DDTM

    JC Carpentier

    Le problème est que le système "30 coups ou 3h de jeu" est facilement contournable pour 2 joueurs qui sont décidés à faire nulle rapidement .
    Il existe bon nombre de variantes qui amènent une répétition de position comme celle dans l’Espagnole par exemple :
    1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Fb5 a6 4.Fa4 Cf6 5.O-O Fe7 6.Te1 b5 7.Fb3 O-O 8.c3 Te8 9.Cg5 Tf8 10.Cf3 Te8 11.Cg5 Tf8 .
    Arbitre en jouant 12.Cf3 la position va se répéter pour la 3ème fois .

    C’est en ce sens que je trouve que l’on ne résoud pas le problème des nulles de salon

    L’article 9.2 n’est pas remis en question par la proposition, la répétition est toujours motif de demande de nulle.
    sauf à interdire purement et simplement la nulle, on ne pourra jamais empêcher 2 joueurs qui le veulent absolument de faire nulle. Tout le monde est d’accord là-dessus.

  • Le 19 juillet 2007 à 13:22, par DDTM DDTM

    JC Carpentier

    Tout à fait !
    Je ne prétend pas que la victoire à 3 pts est la panacée et qu’elle résoudra les "non-combats" mais disons qu’elle peut les diminuer .
    Il existe peut être d’autres solutions d’ailleurs .
    De toute façon , avant qu’une action soit engagée dans ce sens au niveau des instances internationales et nationales , la nulle de salon a encore de beaux jours devant elle .

    La victoire à 3 points déséquilibre totalement les parties, sachant qu’au départ les Blancs ont plus de chance de l’emporter.
    Avec les Noirs, on joue pour annuler l’avantage du trait des Blancs.
    Avec les Blancs, on joue pour gagner.
    Avec des matchs aller-retour (blancs et noirs), il serait ausi possible d’envisager un différentiel entre le score des noirs et des blancs en cas de nulle (du genre 0,4 - 0,6)

  • Le 19 juillet 2007 à 13:23, par DDTM DDTM

    lolo
    Dominique

    Poussons un peu le raisonnement, le chemin entre payer pour jouer et acheter une partie n’est pas long  😎
    Ah oui, on n’est pas au poker  😄

    Encore une fois, l’amalgame entre faire une nulle parce que j’estime que ce résultat me convient et tricherie ?
    A force, ça finira bien par convaincre  🙄

    D’accord avec toi, dire que parce qu’on a payé permet de tout faire est inacceptable  😉

  • Le 19 juillet 2007 à 14:26, par JC CARPENTIER

    Dominique

    L’article 9.2 n’est pas remis en question par la proposition, la répétition est toujours motif de demande de nulle.
    sauf à interdire purement et simplement la nulle, on ne pourra jamais empêcher 2 joueurs qui le veulent absolument de faire nulle. Tout le monde est d’accord là-dessus.

    On est donc aussi d’accord que vouloir imposer 3h de jeu ou 30 coups pour la nulle par consentement mutuel peut donc amener des comportements hypocrites en contournant cette disposition par le 9.2

    Dominique

    La victoire à 3 points déséquilibre totalement les parties, sachant qu’au départ les Blancs ont plus de chance de l’emporter.
    Avec les Noirs, on joue pour annuler l’avantage du trait des Blancs.
    Avec les Blancs, on joue pour gagner.
    Avec des matchs aller-retour (blancs et noirs), il serait aussi possible d’envisager un différentiel entre le score des noirs et des blancs en cas de nulle (du genre 0,4 - 0,6)

    Ton argumentaire ne tient pas la route pour un tournoi fermé double-ronde puisque que l’on rencontrera les mêmes adversaires avec les mêmes couleurs ( une fois les blancs et une fois les noirs ) .
    La victoire à 3 points est particulièrement adaptée à ce type de tournoi .
    L’idée du différentiel 0,4-0,6 me parait trop compliqué .

    En revanche , pour le système suisse , on peut évidemment invoquer le fait que l’on a une fois de plus les blancs ou les noirs dans un tournoi mais vu que le système suisse n’est déjà pas parfait à ce niveau , on peut se demander si la victoire à 3 points creuse encore plus cette imperfection . Il existe peut être un meilleur système que la victoire à 3 pts pour favoriser le combat et limiter les nulles de salon qui serait mieux adapter au système suisse

  • Le 19 juillet 2007 à 14:43, par Ludovic Lejarre

    Lolo :

    Encore une fois, l’amalgame entre faire une nulle parce que j’estime que ce résultat me convient et tricherie ?
    A force, ça finira bien par convaincre

    Si on évoquait ce genre de situation dans un autre sport, le foot par ex, on parlerait bel et bien de tricherie.
    Ce qui nous arrange, n’arrange pas forcément les autres joueurs pour un prix par ex, et puis la question n’est pas là à la limite, c’est une question d’éthique.

    Faire une nulle de salon ne correspond pas à la réalité de l’échiquier, je pense que les joueurs de l’ère romantique ne comprendraient même pas de quoi on parle, et que dire du public, des sponsors ou autre.
    En tant que joueur il m’arrive de faire des nulles de salon soit à cause de l’enjeu, soit parce que j’ai pas envie de jouer ou que jme sens fatigué ou autre, c’est pas un comportement très sportif je trouve, et dans ce cas, les échecs doivent ils vraiment rester un sport ?
    La victoire à 3 points, je n’aime pas du tout cette solution, une nulle est parfois (souvent) plus méritante qu’une victoire et ça serait vraiment injuste.
    Ptet une victoire à 2.5 points alors  😛
    Pour ce qui est de l’avantage du trait des blancs, on pourrait également imaginer un systeme de points différent selon la couleur, mais le trait est il vraiment un avantage ?
    C’est vrai au niveau statistique et théorique, mais de très peu, et à notre niveau de mazette c’est pas flagrant du tout.
    Même à haut niveau, je me rappelle d’un tournoi où Kasparov gagnait avec les noirs et non avec les blancs !
    Bref, je ne vois pas de solution satisfaisante, et les histoires des 30 coups minimum pouvant être contournées, que reste t’il comme moyen pour endiguer ces nulles ?

  • Le 19 juillet 2007 à 15:03, par Laurent Casella

    Dominique

    D’accord avec toi, dire que parce qu’on a payé permet de tout faire est inacceptable  😉

    D’accord avec toi : dire que, parce que l’on fait nulle, on est un tricheur, est inacceptable.

  • Le 19 juillet 2007 à 15:48, par José Piat

    PtitLu

    ... à notre niveau de mazette ...

    La v...., modeste, notre nouveau binormé. :)
    Bon , maintenant, si on part de ce principe là, qu’est-ce qu’il me reste, à moi ? :’ :’  😄

  • Le 19 juillet 2007 à 15:52, par DDTM DDTM

    Dominique

    D’accord avec toi, dire que parce qu’on a payé permet de tout faire est inacceptable  😉

    D’accord avec toi : dire que, parce que l’on fait nulle, on est un tricheur, est inacceptable.[/quote]
    Toujours aussi peu d’humour, ce floodeur de Taz  😄

  • Le 19 juillet 2007 à 16:02, par JC CARPENTIER

    PtitLu

    En tant que joueur il m’arrive de faire des nulles de salon soit à cause de l’enjeu, soit parce que j’ai pas envie de jouer ou que jme sens fatigué ou autre, c’est pas un comportement très sportif je trouve, et dans ce cas, les échecs doivent ils vraiment rester un sport ?

    C’est vrai que je ne vois pas de sport ou les joueurs entrent sur le terrain , se serrent la main et rentrent aux vestiaires .
    Ceci dit , aux Echecs , on a la possibilité de répéter 3 fois la même position et de rentrer aux vestiaires que ce soit à la 2ème minute , à la 90ème ou à la 250ème minute ... On peut être amenés à rester sur le terrain bcp plus longtemps que les autres aussi  😄

    PtitLu

    La victoire à 3 points, je n’aime pas du tout cette solution, une nulle est parfois (souvent) plus méritante qu’une victoire et ça serait vraiment injuste.

    Si tu fais le parallèle avec le foot , cela reste vrai . Souvent une équipe lutte pour empocher les 3 points et l’autre pour essayer d’en tirer au moins 1 .... et l’une est parfois toute aussi "méritante" que l’autre .
    En général , quand un gros Elo rencontre un petit Elo , peu importe la couleur . Le "gros" veut manger le "petit" et le "petit" veut essayer de ne pas perdre dans un premier temps .
    Au foot , tu peux voir des super beaux matches qui se terminent par un match nul et des matches "pourris" avec la victoire d’une équipe .
    Cela fait parti du jeu ... et du sport .

    PtitLu

    Bref, je ne vois pas de solution satisfaisante, et les histoires des 30 coups minimum pouvant être contournées, que reste t’il comme moyen pour endiguer ces nulles ?

    Donner des motivations aux joueurs pour garder un esprit combatif le plus longtemps possible . La victoire à 3 pts n’est certes pas parfaite mais elle va dans ce sens .

  • Le 19 juillet 2007 à 16:08, par José Piat

    JC Carpentier

    C’est vrai que je ne vois pas de sport ou les joueurs entrent sur le terrain , se serrent la main et rentrent aux vestiaires .

    Au bras de fer, peut-être ?  😛

    Bon, maintenant, je ne sais pas si c’est un sport.  😄

  • Le 19 juillet 2007 à 16:19, par DDTM DDTM

    La réponse est ailleurs :
    http://www.canivet.com/
     😄

  • Le 19 juillet 2007 à 16:24, par Philippe Rich

    JC Carpentier

    C’est vrai que je ne vois pas de sport ou les joueurs entrent sur le terrain , se serrent la main et rentrent aux vestiaires .

    Sous cette forme là non mais il y a un tas d’exemples où la tactique l’emporte sur le spectacle.
    Dans certains sports ce n’est pas possible (tennis) et tous les sports à élimination directe ne sont pas concernés non plus (vive les Coupes !).
    Sinon :
     Au foot : combien de matchs où les équipes n’ont pris aucun risque, le résultat nul leur assurant ce qu’ils cherchaient (le titre, les places d’honneur, la non-relégation ..).
     Dans les courses système championnat (formule 1, Tour de France), combien d’exemples ou le sportif assure une place d’honneur en laissant tomber la 1° place (étape, grand prix...) pour assurer la victoire finale ?
     Même en Athlétisme, combien de demi-finales où les coureurs se relèvent quand ils voient qu’ils ont assuré une des 4 premières places synonyme de présence en finale ?

    Ca s’appelle la tactique ... Ca serait fort quand même que ce soit aux échecs (sport tactique s’il en est) que çà soit interdit !  😄

  • Le 19 juillet 2007 à 16:26, par Lucas Muratet

    Pourquoi comparer toujours les echecs à un autre sport ?!

    Les echecs sont un sport à part entier, le comparer à un match de football c’est completèment absurde... En tout cas l’argument paraît un peu obsolète... A moins que vous vous soyez trompé de forum ("Lmpf" existe peut-être, qui sait ?)

  • Le 19 juillet 2007 à 16:31, par Loïc Pastorelli

    il est erroné de dire que les blancs ont l’avantage au départ, la position des pièces étant dissymétrique. Le croire peut aider un argumentaire, mais se trouve être parfaitement indémontrable !
     😎

  • Le 19 juillet 2007 à 19:51, par Natacha Benmesbah

    Petit rappel,
    nulle de salon est differente que nulle rapide
    Des joueurs ayant joué une partie finissant tres rapidement ne se sont pas obligatoirement concertés avant de jouer.

    Au fait, Mes Felicitations a vous Andreas et Ludovic !!!

  • Le 19 juillet 2007 à 23:45, par ALICIA BLESING

    lucas muratet

    Pourquoi comparer toujours les echecs à un autre sport ?!

    Les echecs sont un sport à part entier, le comparer à un match de football c’est completèment absurde...

    Pour une fois que je suis d’accord avec Lucas  😎
  • Le 20 juillet 2007 à 00:10, par JC CARPENTIER

    Le jeu d’Echecs est donc un sport incomparable  😄

  • Le 20 juillet 2007 à 00:25, par Ludovic Lejarre

    Pour Lucas et Alicia,
    pour étayer un argument c’est souvent utile de choisir un exemple, ici c’est tombé sur le foot mais ça aurait pu tomber sur beaucoup d’autres (autant prendre le plus populaire mais pourquoi pas le polo si vous voulez).
    Si on n’avait pas choisi d’exemple, on nous aurait demandé d’en donner alors bon...  😛

  • Le 20 juillet 2007 à 00:41, par JC CARPENTIER

    Houpa

    Des joueurs ayant joué une partie finissant tres rapidement ne se sont pas obligatoirement concertés avant de jouer.

    C’est d’ailleurs souvent le cas mais la nulle satisfaisant les 2 joueurs , il suffit que l’un des 2 propose la nulle pour quelle soit acceptée .

  • Le 20 juillet 2007 à 08:48, par Loïc Lamy

    Pour ma part, je trouve toujours aussi dommage de voir des nulles rapides (même si je comprends bien les circonstances pour Andréas et Ludovic).

    En fait, je ne comprends pas pourquoi existe la règle de la nulle par accord mutuelle. Les autres règles de nulle existantes sont largement suffisantes (les 3 coups permettant des nulles rapides quand on en a vraiment envie/besoin)

    Après, si certains veulent pas jouer (la dernière ronde car je suis fatigué, machin parce que c’est un copain etc.), ils ont le droit de faire forfait pour cette partie. Ca vous embête de perdre un 1/2 point ? Moi ça m’embête de voir mes concurrents du tournoi gagner 1/2 point sans rien faire.

  • Le 20 juillet 2007 à 09:27, par Romain Lacroix

    Loïc Lamy

    Après, si certains veulent pas jouer (la dernière ronde car je suis fatigué, machin parce que c’est un copain etc.), ils ont le droit de faire forfait pour cette partie. Ca vous embête de perdre un 1/2 point ? Moi ça m’embête de voir mes concurrents du tournoi gagner 1/2 point sans rien faire.

    dans ce cas tu auras des concurrents qui vont gagner 1 pts en faisant encore moins 😛

  • Le 30 juillet 2007 à 15:03, par DDTM DDTM

    Pour relancer le sujet, j’ai retrouvé un article du GMI M.Ashley de 2003 sur le sujet. J’ai pas le lien, mais la traduction .. bonne lecture  😄

    Texte et proposition du GMI Maurice Ashley paru sur TWIC.
    Aimablement traduit par Serge Gautier.
    En finir avec la proposition de nulle ?

    A tous les passionnés d’échecs :

    Récemment, j’ai été amené à réfléchir au sujet d’une pratique qui me semble devoir être discutée par tous ceux qui aiment vraiment ce jeu, à savoir : la proposition de nulle. Ce sujet a vraiment commencé à me préoccuper depuis deux événements : le Championnat des Etats-Unis de 2003 et le match Kasparov-Deep Junior, dont j’étais un commentateur. Pour le premier, avec 8 joueurs ex-æquo en tête à une ronde de la fin et 25000 dollars de prix pour la première place, la nulle a été proposée et rapidement acceptée sur trois des quatre premiers échiquiers.
    Pour le second, après avoir captivé l’imagination de millions de passionnés d’échecs et du grand public, les protagonistes ont stupéfié tout le monde en s’accordant la nulle dans une position où la tension atteignait son point culminant.

    Je crois que je n’aurais pas accordé beaucoup d’attention à ce sujet sans la réaction d’amertume qui s’est dégagée dans les deux cas. Au championnat des Etats-Unis de Seattle, le responsable de l’organisation, Erik Anderson, a été choqué, furieux et profondément déçu. Il considérait qu’avec tous les fonds collectés auprès des sponsors, c’était terriblement insultant pour les donateurs et les passionnés que les leaders (à l’exception notable de Shabalov et d’Akobian) aient volatilisé en grande part l’intérêt dramatique de cet événement.

    Dans le cas du match Homme-Machine, la réaction a été encore pire. Ce match a suscité un intérêt phénoménal et on peut estimer, à notre âge de l’Internet, que ce fut l’événement échiquéen le plus couvert de tous les temps avec plus de 45000 articles pour la seule première partie. Encore plus ahurissant, la grande chaîne TV des sports ESPN2 a envoyé une équipe pour retransmettre l’événement en direct aux Etats-Unis. Ce fut un moment fantastique pour les Echecs quand approximativement 400000 foyers suivaient la retransmission. Il va sans dire que la fin fut décevante. Les gens chez eux manifestèrent bruyamment leur désapprobation quand mon partenaire du commentaire télévisé Yasser Seirawan - habituellement loquace - et moi-même firent de notre mieux pour expliquer la situation aux téléspectateurs. Même ma belle-mère et sa soeur, qui n’ont jamais touché un pion de leur vie mais qui ont suivi les trois heures de retransmission (pouvez-vous imaginer ça ?), ont émis l’opinion qu’il y avait dû y avoir un arrangement entre les deux compétiteurs. Tout en leur faisant très rapidement savoir qu’aucun des deux camps ne se prêterait à une pareille absurdité, je ne pus m’empêcher de me demander combien d’autres téléspectateurs en Amérique étaient en train de penser la même chose.

    En tant que personne ayant consacré sa vie non seulement à jouer aux échecs, mais aussi à les populariser, je suis peiné d’entendre parler de ce jeu de manière si négative. Kasparov expliqua plus tard avec une franchise déconcertante qu’il « ne voulait pas perdre ». Après avoir complètement dominé Deep Junior dans quasiment chaque partie et l’ayant vu tenir le score égal à force de sorcelleries tactiques, il craignait que sa propre prouesse puisse lui faire défaut dans la dernière partie. Ceux d’entre nous qui ont perdu des parties importantes connaissent bien ce sentiment. Néanmoins, si les échecs veulent prétendre au niveau de popularité dont Kasparov s’est assigné l’admirable mission depuis le début de sa carrière, je pense que le problème des propositions de nulle doit être traité.

    Lorsque j’ai passé un coup de fil à Tom Brownscombe de la Fédération US des Echecs (USCF), il m’a lu la règle 14.b.6 du règlement de l’USCF qui dit : « Il est contraire à l’éthique et à l’esprit sportif de s’accorder sur la nulle avant qu’un combat sérieux n’ait commencé ». Franchement, je ne connaissais pas l’existence de cette règle, mais la façon dont elle est rédigée lui enlève tout mordant. De plus, elle ne dit rien sur une question encore plus fondamentale : pourquoi est-il permis de proposer nulle aux échecs ? A quel moment cela a-t-il été permis ? Tom ne connaissait pas la réponse à cette question, mais il me renvoya à John Mac Crary, Président de l’USCF et historien des échecs. Quand je lui posai la question, il put instantanément me donner l’origine de la règle des cinquante coups et de la nulle par triple répétition, mais ne sut que me dire sur l’origine de la proposition de nulle. Il promit d’y regarder, et peu après je reçus cet e-mail :

    « Maurice, votre question s’est transformée en vrai sujet de recherche ! Je n’ai rien pu trouver dans mes sources standard, et j’ai donc fait une rapide recherche originale dans mes vieux ouvrages, pour trouver ceci : Dans les échecs médiévaux (Shatranj) la nulle était reconnue, mais apparemment seulement dans les finales très simples où il était clairement impossible pour chaque camp de forcer un gain. Il n’y a aps de référence apparente aux nulles avant la toute fin de la finale dans la littérature Shatranj. Même jusqu’au dix-huitième siècle, il semble n’y avoir eu aucune nulle par agrément mutuel hors les finales très simplifiées. Dans l’Encyclopédie Oxford des Parties d’Echecs, la nulle la plus ancienne pour quelque motif que ce soit était un échec perpétuel en 1750, bien que ce livre ait enregistré des parties remontant aux années 1400. Le Manuel de Staunton (184B-) parle de nulle par agrément seulement si le matériel est très réduit, par exemple R+D contre R+D. La référence la plus ancienne aux nulles par agrément que j’aie pu trouver était dans le Code Américain des Echecs de 1897, qui permet la nulle par agrément à n’importe quel moment. »

    Certainement, la nulle peut être le résultat naturel d’une partie bien jouée. Personne n’oblige deux joueurs à se rentrer dedans en oubliant toute prudence pour tirer des feux d’artifice d’une position sans vie (voir Tate-Ashley, New York 1993 pour un cas extrême). Mais la proposition de nulle, spécialement celle qui vient après les dix ou douze coups de rigueur, semble quand même bizarre. Imaginez un match de basket commencé depuis quelques minutes avant que les deux camps ne décident de s’arrêter sur un score de parité. « Vous savez, on a fait un long trajet d’avion, on a joué hier soir et les gars sont un peu fatigués. Ça vous dirait de faire nulle et d’aller boire une bière avec nous ? » Outre que ça paraît complètement ridicule, en certains endroits les supporters pourraient déclencher une émeute ! Même dans les sports où les matchs nuls sont permis (football, hockey, et étonnamment, football américain) des efforts sont faits pour éviter ce résultat pas totalement satisfaisant. La plupart des autres sports résolvent le problème de manière claire : jusqu’à trois ou quatre prolongations au basket, des entrée supplémentaires au baseball, le tie-break au tennis, et les playoff au golf. Bien sûr, les échecs sont différents puisqu’un résultat nul est parfois inévitable. S’il ne reste que les deux rois sur l’échiquier, ajouter quelques minutes de temps supplémentaire ne changera rien. Il n’y a aucune raison de jouer jusqu’au bout beaucoup de finales de tours ou de fous de couleurs opposées. Les nulles font naturellement partie de notre jeu, et il est stupide voire suicidaire de jouer pour le gain dans de nombreuses positions. Toutefois, la proposition de nulle dans une position pleine de vie où tout reste à découvrir semble être, de toutes les règles des échecs, la plus dévoyée. Je ne suis même pas sûr qu’on puisse appeler ça une règle : c’est plutôt une pratique qui a été réglementée, où, dans ce cas, pas assez réglementée.

    Ne vous méprenez pas sur mon compte : bien que détestant les nulles, je me suis également rendu coupable de ces pratiques abusives. Mes deux places de premier ex-æquo à Foxwoods étaient dues à des nulles de salon à la dernière ronde (une fois sur proposition de mon adversaire, l’autre fois de mon propre fait). Ma place de premier ex-æquo à l’Open des Bermudes était due à une proposition de nulle rapide que j’ai faite. Dans les trois cas, contre de très forts Grand Maîtres, je suis arrivé à la dernière ronde sans savoir si mes adversaires étaient aussi inquiets que moi de rater un prix conséquent. Toutefois, à King’s Island en 2002 où j’étais seul en tête avec un demi-point d’avance avant la dernière ronde, je m’attendais et je m’étais préparé à une lutte sans merci. Imaginez ma surprise quand mon adversaire, un Grand Maître connu pour son esprit combatif, me proposa rapidement nulle alors qu’il avait les Blancs ! Il dit qu’il était sorti la veille et qu’il était trop fatigué pour jouer. Cela devint encore plus curieux lorsque les échiquiers deux et trois, avec certains des plus forts joueurs américains désormais susceptibles de me rejoindre en tête, virent des nulles rapides, l’une pour raison de « fatigue » et l’autre d’amitié. Je connais cette excuse de « l’amitié » parce que mon grand copain Josh Waitzkin et moi faisions toujours nulle entre nous avant que son père ne suggère que les organisateurs arrêtent de nous inviter aux mêmes tournois. Nous en avons parlé et décidé que, même si c’était douloureux, notre amitié pouvait survivre à la compétition. Curieusement, sur nos six ou sept parties, je crois que deux seulement furent décisives.

    Si je dis tout cela, c’est parce qu’il m’a fallu plus de vingt ans pour réaliser à quel point nous sommes tous victimes de cette calamité. Je ne me souviens pas quand j’ai d’abord appris qu’on pouvait proposer nulle à tout moment, et je suis sûr de n’avoir jamais douté de cette règle. « Les fous jouent en diagonale, le but du jeu est de mater le roi, et on peut proposer nulle à tout moment. » Dans les plus faibles sections de beaucoup de championnats de jeunes, il y a toujours un gosse qui vient d’apprendre la règle et qui s’en sert pour virtuellement harceler son adversaire avec des propositions de nulle presque à chaque coup !

    Malheureusement, la proposition de nulle a été utilisée de manière plus dévoyée. Récemment, il est apparu que Bobby Fischer avait raison depuis le début lorsqu’il disait que les Russes s’étaient ligués contre lui à Curaçao en se mettant d’accord à l’avance pour faire nulle entre eux (Korchnoi a ajouté que lui aussi en fut victime lors du même tournoi). Les noms des conspirateurs sont parmi ceux des plus grands à avoir jamais touché une pièce d’échecs. Certains pourraient n’y voir qu’une bonne stratégie de tournoi. S’ils avaient réellement essayé de se battre entre eux, le résultat final aurait pu être le même. Pourquoi ne pas garder de l’énergie pour plus tard, et l’utiliser contre des joueurs peut-être plus fatigués d’avoir eu à jouer de longues parties ? En mettant de côté ces justifications, nous savons tous que cet argument spécieux se heurte à tout ce qui fait la grandeur du sport. Et bien que de nos jours les professionnels n’aient pas vocation à arranger les parties, on voit toujours fleurir les nulles de salon même aux plus haut niveaux.

    Imaginez un instant que c’est la dernière ronde d’un grand tournoi et que le joueur X est en tête d’un demi-point. Son adversaire, le joueur Y, a fait un très mauvais tournoi et n’a vraiment pas envie de jouer. Ils s’assoient à la table, lancent les pendules, jouent quelques coups et soudain le joueur Y abandonne ! Bien sûr, il y aurait de telles protestations que ce joueur serait probablement exclu des tournois futurs. Maintenant changeons le scénario et supposons que les joueurs conviennent de la nulle. Cela ne susciterait probablement que quelques murmures, même si le joueur X n’a rien eu à faire pour se retrouver au moins premier ex-æquo. Certes, le joueur X s’est retrouvé dans cette situation en jouant bien dans les rondes précédentes, mais ça ne change rien. Des équipes jouent toujours très bien pour se retrouver en finale de grandes compétitions sans qu’on leur serve le titre sur un plateau d’argent une fois arrivées en finale. Aux échecs, l’attitude est : « puisque c’est permis, pourquoi pas ? »

    Si nous sommes d’accord pour considérer que c’est un problème sérieux qui doit être traité, la prochaine question doit être « Qu’est-ce qu’on peut faire ? » Quand j’ai abordé ce sujet avec l’ex-Championne du Monde Susan Polgar, elle m’a dit se souvenir que dans les tournois de l’époque en Hongrie et en Russie, les joueurs n’étaient pas autorisés à proposer nulle avant le trentième coup. Elle m’a aussi rappelé que Rentero, l’organisateur de Linarès, faisait porter sur les contrats des joueurs qu’ils n’étaient pas autorisés à proposer nulle avant le premier contrôle de temps. Je conviens que c’est un bon début, mais pourquoi pas après cinquante coups ? Nous avons déjà une règle des cinquante coups, avec laquelle nous serions en phase. La raison pour laquelle je ne tiens pas à supprimer complètement la proposition de nulle est qu’il faut tenir compte de la réalité de ces situations en finale où il n’y a vraiment plus rien à faire.

    Paul Truong, qui participait à cette discussion avec Susan Polgar et moi, suggéra que si des joueurs veulent faire nulle, il est impossible de les en empêcher. Ils peuvent toujours monter une partie qui finit par échec perpétuel ou par une répétition. C’est vrai, mais je pense que la vaste majorité des joueurs ont plus d’honneur que ça. Presque toutes les nulles de salon ne doivent rien à un arrangement préalable, mais plutôt à la commodité ou à la peur de perdre. Si les joueurs n’étaient pas autorisés à proposer nulle rapidement, ils effaceraient simplement cette option de leur esprit et joueraient simplement aux échecs. Naturellement, plus on en vieux plus il est difficile de s’adapter à un changement de règle. Les gamins de dix ans qui seront nos stars de la prochaine décennie n’auront pas de problème, parce qu’ils n’auront pas connus d’autre situation. Prenez les ajournements : aujourd’hui personne ne se soucie de ne plus pouvoir ajourner ses parties après le premier contrôle de temps (même si Kramnik a réussi à ressusciter cette pratique désuète dans son match contre Deep Fritz). Aujourd’hui les ados vous prendraient pour un fou si vous leur disiez que Botvinnik était capable d’arrêter une partie en cours, de laisser ses assistants analyser la position pendant plusieurs heures, et de revenir avec des analyses façonnées et fignolées pour lui. Bien sûr, les ordinateurs ont réellement précipité la fin de cet exercice ridicule, mais elle ne semblait pas si ridicule à l’époque. Elle était acceptée parce que c’était comme ça.

    Même pour des joueurs qui seraient moins honorables, il est possible pour les organisateurs de faire passer le message. Si une partie finit par un échec perpétuel rapide entre deux joueurs connus pour être amis, un certain nombre de mesures peuvent être prises, du simple avertissement à la mise à l’amende. Il est très improbable qu’une partie finisse par un échec perpétuel rapide, et si le fait se reproduit, alors la collusion est claire. Je pensent que quatre-vingt-dix-neuf pour cent des joueurs sont honorables et n’imagineraient même pas recourir à ces sortes d’artifices, mais des mesures efficaces peuvent néanmoins être prises par la FIDE et les fédérations nationales.

    Je ne prétends pas détenir la solution exacte à ce problème, car je n’ai pas examiné toutes les situations possibles. J’espère que la FIDE traitera sérieusement ce problème dans une de ses prochaines réunions. Je sais que M. Ilyumzhinov a essayé différentes méthodes pour rendre ce jeu plus accessible à un plus grand public, dont certaines n’ont eu qu’un succès limité. Il est possible que l’idée de réglementer les propositions de nulle soit un des changements les plus simples à décréter. Sans aucun doute, les meilleurs joueurs du monde peuvent accélérer ce changement s’ils parviennent à une sorte d’accord. Pour le bien des échecs, nous ne pouvons qu’espérer qu’ils y parviennent.

    Maurice Ashley firstblackgm chez aol.com

  • Le 30 juillet 2007 à 16:08, par Ludovic Lejarre

    Je me rappelle de cet article.
    Et je suis assez d’accord en général.
    Toutefois, sa proposition sur 50 coups sans proposer nulle ne me semble pas adequat.
    Mais c’est toujours pareil, personne n’a trouvé LA solution.
    Pendant que j’y suis, je signale que cette fois, la partie contre Andreas Van Elst à Saint Affrique a été combative (contrairement au tournoi fermé de Condom).
    J’ai rapidement gagné un pion avec une position que Kramnik aurait remporté sans sourciller, mais je n’ai pas su l’exploiter et j’aurais même pu la perdre !
    Ca s’est terminé dans une finale avec Dame contre 2 Tours, avec quelques pions de chaque côté, nulle.