De retour de l’AG FFE

dimanche 17 octobre 2004, par Jacques Bouthier

Vos commentaires

  • Le 17 octobre 2004 à 23:09, par Jacques Bouthier En réponse à : De retour de l’AG FFE

    L’AG réunie le 16 octobre à Paris a rassemblé encore une fois de nombreux délégués.
    Il y avait 1045 voix représentées sur 1915 possibles. Un bémol : il aurait manqué quelques clubs pour atteindre les 50% : 419 présents seulement sur 859.

    Cela relève d’une mobilisation et d’une volonté de ne pas rester passif face à la politique fédérale. D’en être vraiment partie prenante.

    De nombreuses décisions ont été prises, avec une bonne qualité de débat et de respect des différentes positions prises dans l’ensemble.

    Les statuts ont été adoptés, « rhabillés » d’éléments qui devraient permettre plus facilement la reconaissance de la fédération comme délégataire. Ce point s’est retrouvé en débat sur plusieurs articles et ce dès l’article 1 ! La référence à la « contribution à l’exercice d’une mission de service public » fut défendu par Jean-Claude Moingt mais aussi par Francis Delboe, Bachar Kouatly et bien d’autres. Personne ne vota contre, il n’ y eut que 29 abstentions.

    Le débat le plus mouvementé fut sur le scrutin de liste. Là l’assemblée fut véritablement coupée en deux. Lors du vote à main levée chacune des positions recueillit plus de 500 voix. Une erreur de comptage obligea à effectuer un deuxième vote, cette fois-ci en recueillant les voix dans une urne. Le scrutin de liste l’emporta par 515 voix contre 506.
    Bachar Koualy fit un petit scandale annonçant qu’il se retirait de la FFE, et quitta l’AG. Puis il revint une demi-heure après et prit le micro pour demander qu’on inscrive au PV de l’AG que les conditions du vote n’avaient pas été correctes, de façon à pouvoir dénoncer cette décision devant des tribunaux.
    M.Kouatly s’est révélé là un bien mauvais perdant. Le vote était certes partagé, mais chacun a pu voter clairement. Sa mauvaise humeur ne pourra pas l’amener bien loin.
    Il avait été auparavant décidé qu’au plan local, Ligues et CDJE conserveraient le scrutin uninominal.

    Règlement intérieur : au vu de l’heure avancée il fut convenu de ne discuter que de ce qui avait des conséquences pour la prochaine élection, ainsi furent adoptés :
    le vote par correspondance
    la prise en compte des licences B (selon un barême beaucoup plus dilué que pour les licences A)

    Il a été souligné que c’était un véritable tournant qui avait été pris par la fédé ce week-end.

    Nous ne pouvons qu’espèrer que la nouvelle équipe qui sortira de l’AG élective de janvier saura être la hauteur des enjeux. Maintenant que les règles du jeu sont définies nous pourrons voir quelles listes vont se présenter, sur quel programme.
    Nous aurons là encore tout notre rôle à jouer.

  • Le 18 octobre 2004 à 03:37, par Yves Breton En réponse à : Re : De retour de l’AG FFE

    jack

    M.Kouatly s’est révélé là un bien mauvais perdant. .

    J’imagine qu’un partisan de Bachar Kouatly aurait relaté l’AG en disant " L’AG de la honte !"  😄

  • Le 18 octobre 2004 à 08:22, par Loïc Pastorelli

    sans doute yves !compte tenu de ce que j’avais dit l’autre jour sur BK,son attitude de ce WE me parait tout a fait conforme ! 😄  😄
     😎

  • Le 18 octobre 2004 à 13:38, par Romain Lacroix

    L’Assemblée Générale de la F.F.E. s’est tenue le 16 octobre à l’hôtel Napoléon ; ce qui aurait dû être une formalité s’est malheureusement transformé en simulacre de démocratie.
    Les votes se sont déroulés à main levée. Ceci ne posait pas de problème tant que l’écart de voix sur certains points était significatif. Il y avait 1045 voix représentées en début de séance. Le point le plus important concernant le choix du scrutin de liste ou scrutin uninominal se déroula vers 17 h 30.

    Le 1er résultat du vote qui s’effectua à main levée vit la victoire du scrutin uninominal sur le scrutin de liste par 525 à 516, ce qui faisait 1041 voix.

    Les partisans du scrutin de liste firent procéder à un recomptage car ils n’étaient pas satisfaits du résultat. La méthode de vote différente ne fut guère plus transparente, on sépara dans une boîte les "pour" et dans une autre les "contre" au mépris de toutes les règles démocratiques. Il n’y avait aucune clarté car de nombreuses personnes s’agitaient dans tous les sens et que toutes les manipulations étaient possibles.

    Le résultat suite à ce 2ème vote fût de 515 à 509 en faveur du scrutin de liste.

    Je souhaite redire avec force ce que j’ai déjà mentionné à l’Assemblée Générale et j’ai demandé que mon intervention soit mentionnée au procès-verbal. Le vote qui a eu lieu sur le mode de scrutin n’a aucune légitimité, car il n’a pas été fait dans les règles. M. Charles-Henri ROUAH, qui était chargé de collecter l’information sur le nombre de voix et de clubs présents à l’Assemblée Générale, aurait dû, avec un collège de personnes désignées par les différents candidats présents, procéder par appel des présents à venir voter chacun à son tour afin d’éviter qu’il n’y ait une multitude de personnes auprès des bulletins de vote.

    Nous avons eu droit à un vote digne d’une république bananière, alors que le mode de scrutin doit déterminer de manière durable une orientation pour la F.F.E. et le jeu d’échecs.

    Le vote à bulletin secret ou l’appel aux présents étaient les deux seuls modes de scrutin acceptables vu les 2 votes contradictoires qui avaient eu lieu.

    En conséquence, je vais examiner la possibilité de faire instruire par des spécialistes l’invalidation de ce vote qui n’en avait que le nom.

    Par ailleurs, je réaffirme ce que j’ai déjà dit à de nombreuses reprises : je n’ai pas à ma connaissance vu de projets de lois électoraux votés au parlement qui changent la donne ou la règle du jeu 3 mois avant un scrutin. C’est pourtant ce qui a été tenté hier.

    J’ai également dit devant l’Assemblée Générale que je ne serai pas candidat à la présidence de la F.F.E. si le scrutin de liste devait s’appliquer pour les prochaines élections.

    Je reste ainsi cohérent et logique comme je l’ai déclaré depuis le mois d’avril. Je continuerai à servir le jeu d’échecs sans compromission tout en demeurant indépendant et libre.

    Bachar KOUATLY

    vu sur europe echecs 😎

  • Le 18 octobre 2004 à 14:28, par Louis Beaurain

    C’est quoi exactement la prise en compte des licences B ?
    Vu le prix de cette cotisation, vu la politique de certains "gros clubs" :
    Cannes 1600, Corsica 1400, Reims 1300, Chalons1000, Ajaccio 800 Lyon 600 etc
    Le vote des licenciés B me semble dangereux ....

  • Le 18 octobre 2004 à 17:24, par Andreas Van Elst

    [quote="louis.beaurain"]C’est quoi exactement la prise en compte des licences B ?

    C’était marqué dans le projet de statuts que TOUS les clubs ont reçu. Donc pour ceux qui n’ont pas lu :

    1 à 30 licences B = 0 voix
    31 à 100 licences B = 1 voix
    101 à 300 licences B = 2 voix
    301 à 600 licences B = 3 voix
    plus de 600 licences B = 4 voix.

  • Le 18 octobre 2004 à 22:14, par Laurent Giraut

    Faites vos jeux !
    d’un côté : "un vote digne d’une République bananière"
    de l’autre : "un vote partagé, mais où chacun a pu voter clairement"...
    si vous êtes joueur, ça vous fait une chance sur deux !
    A moins que la réalité ne se situe quelque part entre ces deux versions...

  • Le 18 octobre 2004 à 22:23, par Jacques Bouthier

    Satanépion

    A moins que la réalité ne se situe quelque part entre ces deux versions...

    J’aimerais savoir ce qu’il pourrait y avoir entre les deux versions ?

    Et pourquoi la vérité se situerait-elle forèment entre deux mensonges de gens qui n’aurient qu’un point de vue partisan ?

    Je maintiens : chacun a pu voter clairement.

    La majorité pour le scrutin de liste se fait d’un cheveu.
    Pour autant cela signifie-t-il que la démocratie n’a pas été respectée ? Un pett détail supplémentaire pour les sceptiques : la tribune de cette assemblée était majoritairement pour le scrutin uninominal... Les gens qui comptaient les voix étaient même favorables au scrutin uninominal.

    Je crois d’ailleurs qu’on peut tirer un coup de chapeau à Jean Bertrand qui a animé de façon remarquable les débats, en recherchant le consensus à chaque fois. Et quand un point de vue s’imposait contre le sien, il s’inclinait en homme respectueux de la démocratie.

  • Le 19 octobre 2004 à 10:00, par Andreas Van Elst

    Puisque Bachar Kouatly met en cause la validité du vote pour le mode de scrutin, voici ma version (qui est la même que celle de Jacques d’ailleurs, je vais juste ajouter quelques détails).

    Tout d’abord, comment ce font les votes "à main levée" ? Après verification des pouvoirs avant l’ouverture de séance, chaque délégué reçoit une "carte d’élécteur" sur laquelle est marqué le nombre de voix.

    Pour info : les clubs présents ou représentés de la ligue MPY avaient 53 voix (Jaques 33, moi 20). C’est encore mieux qu’il y a 3 semaines (45 voix).

    Donc quand il y a vote, on lève sa carte et quelqu’un compte les voix.

    Revenons donc au vote du mode de scrutin pour le CD fédéral. Il y avait trois models au choix : uninominal, liste bloquée, liste avec panachage. Comment voter ? Un délégué avait proposé de d’abord faire un vote entre uninominal/liste et ensuite, si jamais une majorité et pour un scrutin par liste, de voter entre les possibilités avec ou sans panachage. Idée refusée par Jean-Christophe Basaille (membre du bureau fédéral) pour qui "liste avec panachage" est plus proche de "uninominal" que de "liste bloquée". Alors proposition d’un autre délégué (Francis Delboë me semble-t-il) qui demande qu’on vote d’abord sur la proposition du comité directeur (liste bloquée). Personne n’était contre. Donc c’était pas un vote "liste ou uninominal ?", mais "liste bloquée, oui ou non ?" Détail qui me semble important.

    Donc, finalement un vote à main lévée a lieu. Les voix sont compté par le président Jean Bertrand. Le résultat : une très courte majorité pour le "non". En revanche, il est clair que compter les voix de cette manière n’est pas très fiable. Donc le président Bertrand (qui pourtant avait voté "non") décide de procéder à un nouveau vote. Pour ce deuxième vote, il y avait deux urnes, une pour le "oui", une pour le "non", et chaque délégué mettait sa carte dans l’urne de son choix.

    Petit interlude : je ne sais pas comment fait l’Assemblée Nationale, mais le "Deutscher Bundestag", le parlement allemand, utilise un procédé similair (pour lequel on utilise le nom rigolo "Hammelsprung", c.a.d. "saut de mouton"  😛 ). Si le vote à main levée donne un résultat clair (avec un grand écart), le "oui" ou le "non" est adopté. Si l’écart est faible, les députés quittent la salle par deux portes différentes : une porte pour le "oui", une autre pour le "non". Et en sortant, on les compte. L’avantage est que ça prend beaucoup moins de temps qu’un vote à bulletin secret.

    Donc, voilà, on avait alors les deux urnes et les voix ont été comptés à plusieurs reprises, toujours avec le même résultat : une majorité pour le "oui".

    En conclusion : je ne vois pas trop pourquoi on mettrait en cause la validité du vote. Si M. Kouatly n’était pas d’accord avec le procédé, il aurait du le dire AVANT. Il aurait pu exiger un vote à bulletin secret. Or, il n’a rien dit, au contraire, il a participé au vote. Ce n’est qu’après le décompte des voix (et après une discussion avec M. Didier Perousset dont j’étais témoin) qu’il est intervenu pour faire des réserves sur la validité du vote et pour demander que ces réserves soient inscites au procès verbal.

    Dernière chose, pour info : conforme à ce qu’on avait dit avant (et aux consignes que j’avais), Jacques et moi ont voté "oui".

  • Le 19 octobre 2004 à 23:16, par Bernard Pialat

    bonsoir à toutes et tous,
    la moindre faiblesse, le moindre faux-pas peut être exploité au delà du raisonnable. Il y a pourtant une solution que la FFE n’a jamais envisagée (du moins depuis que j’y suis licencié), c’est mettre un peu de sérieux et de rigueur (et abandonner l’improvisation) dans tous ses ordres du jour, votes et décomptes. C’est le énième problème qui émaille les AG, ça devrait commencer à se savoir !
    Clarté et transparence à la place de jus de chaussettes, facile à dire, un peu plus compliqué à réaliser, mais à mon avis pas insurmontable ! De plus, une énorme majorité d’entre nous y a intérêt...
    à +, b.pia

  • Le 20 octobre 2004 à 06:12, par Yves Breton

    Tant qu’il n’y aura pas d’avantages financiers substantiels, il est peu probable que la rigueur se développe.

  • Le 20 octobre 2004 à 20:38, par Ludovic Carmeille

    Je ne vois pas pourquoi la rigueur serait liée à l’argent !
    Savoir bien organiser une AG n’est qu’une question de compétence... 😎

  • Le 21 octobre 2004 à 17:32, par Philippe Chassy

    Retribuer l’incompetent peut aussi encourager la nullite. Il suffit de voir comment comment les valeurs changent dans nos societes. Je rejoint Arnacman...

  • Le 21 octobre 2004 à 18:46, par Jacques Bouthier

    Aujourd’hui sur le site de l’Echiquier Niçois, un communiqué de Francis Delboë concernant le scrutin de liste et son engagement dans la FFE :

    http://echiquiernicois.free.fr/Delboe2010.htm

    A signaler également, sur le site de campagne de Jean-Claude Moingt, un compte rendu assez détaillé des principales mesures prises par l’AG du 16 :

    http://jcm2005.com/