"Maxime, champion du monde !"
"Bravo à Maxime"

Et alors, la belle affaire !
Pourquoi me réjouirais-je ?
Parce qu’un type que je ne connais ni des lèvres ni des dents a obtenu un titre ?
Ah ! Bien sûr, il possède la carte d’identité du pays où je suis né...
Et donc, cela doit forcément flatter mon orgueil, tout comme lorsqu’un français remporte une étape du tour de France ou lorsque l’OM met quelques buts à un club helvétique.
Et ici, pensez-vous. Un français champion du monde d’Echecs. De quoi hurler de plaisir !!!
On ne l’appelle même plus par son nom, mais par son prénom. Cette victoire nous le rend si intime...

Et pourtant, je me dis que, peut-être, son challenger, ou un joueur qui a terminé autour de la vingtième place, auraient, si je les connaissais, bien plus de chance de devenir mes amis...
Mais non, c’est Maxime dont il faut chanter les louanges. Question d’orgueil franchouillard.
C’est sans doute là le fondement de la fameuse "identité nationale" dont les autorités tentent de nous rabâcher les oreilles en ces temps pré-électoraux.

Mais au fond...
Qu’un jeune français obtienne un titre mondial, est-ce une surprise ?
Depuis le temps que la FFE oriente tous ses efforts vers l’élite !!!
Maxime, champion du monde...
... Et pendant ce temps quels moyens met notre fédération pour développer la pratique des Echecs auprès des masses, des jeunes, des scolaires ??????????
Nada ou presque. A part des déclaration de Yaka : Yaka trouver des bénévoles, yaka créer un club dans chaque ville de plus de 15 000 habitants, yaka recréer des clubs dans l’Ariège ou dans le Nord-Toulousain...